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Vendredi 16 Décembre 2022
Le gravlax se prépare avec du saumon frais qui marine une nuit. La recette est simple et son élaboration la veille évite tout stress de dernière minute.

Pour 6-8 personnes, vous aurez besoin des ingrédients suivants:
- 1 saumon de 800 g environ
- 1 botte d'aneth
- 1 cuilerée à soupe de gros sel
- 1 cuillerée à soupe de sucre
- 4 citrons verts
- de huile d'olive
Réalisation de la recette
- Levez les filets de saumon en gardant la peau (ou faites lever les filets par votre poissonnier) et ôtez les arêtes.
- Pressez deux citrons et hachez la botte d'aneth.
- Déposez les filets dans un plat et saupoudrez-les avec le sucre et le sel.
- Arrosez les filets avec le jus des citrons.
- Parsemez les filets d'aneth haché..
- Tassez bien avec la main pour faire pénétrer la marinade.
- Recouvrez d'un film alimentaire et laissez macérer au réfrigérateur 10-12 heures.
- Rincez soigneusement et épongez dans un torchon. Enveloppez dans un film étirable en attendant de le servir
- Au moment de servir, découpez de belles tranches dans les pavés.
- Pressez les 2 citrons restants et mélangez-les avec un filet d'huile d'olive et de la crème fraîche épaisse.
- Déposez quelques tranches dans les assiettes avec un peu de sauce au citron vert.
Mots-clés : saumon

- 09:01 - rubrique Recettes - Permalien - 9 commentaires
Jeudi 15 Décembre 2022
Et la question se corse sachant que nous sommes de plus en plus soucieux de manger bon, sain donc propre. Hippocrate le disait déjà: bien se nourrir est indispensable pour se maintenir en bonne santé.
Alors pourquoi ne pas changer nos habiràtudes alimentaires et tourner nos regards vers le Nord et plus précisément la Norvège? Là où, dans les eaux glacées, les saumons sont élevés dans leur habitat naturel dans de vastes bassins d'élevage qui laissent de grands espaces aux poissons pour nager librement.
Grâce à la qualité de ses saumons croissant dans des fermes aquacoles sour haute surveillance, la Norvège est devenue un grand pays d'élevage et d'exportation du saumon qu'il soit frais ou fumé. En France, nous en consommons 118 000 tonnes par an. Et la Norvège est devenu le principal fournisseur en saumon du Japon pour la fabrication des sushis. Ils sont réalisés avec du poisson cru qui doit être d'une extrême fraîcheur et d'une qualité irréprochable.
Il est donc permis de penser que le saumon norvégien est bon, voire excellent tant pour ses qualités nutritives que gustatives. Il peut donc s'inviter sur les tables de fêtes.
Fumé, en fines tranches posé sur des toasts de très bon pain, en gravlax toujours apprécié ou mêlé avec des légumes d'hiver dans de delicieuses salades qui feront des entrés remarquées.
Frais, sa chair délicate qui se tient bien à la cuisson permet d'imaginer toutes sortes de recettes, cuit au four et accompagné d'une sauce crémée aux morilles, ou une brunoise de légumes, en papillote avec une julienne de légumes et des agrumes.
Pensez au saumon élevé dans les eaux froides de Norvège, vous allez marier plaisir et santé.
Pour en savoir davantage sur ce poisson, cliquez sur ce lien : poissons-de-norvege.fr/seafood-from-norway/saumon/
Pour passer au travaux pratiques, il y aura une recette demain.
Mots-clés : saumon

- 09:00 - rubrique Dégustations - Permalien - 3 commentaires
Jeudi 17 Novembre 2022


Il était une fois un combat lors duquel s'affrontait le pot de terre contre le pot de fer.
Le pot de terre s'appelle Arnaud Svrcek, maire depuis 2020 de la petite commune de Courmelles dans le Soissonnais et le pot de fer est le leader mondial de la production de laine de roche: Rockwool qui projette de construire dans la ZAC de Courmelles une nouvelle usine au grand dam d'Arnaud Svrcek qui va tout mettre en oeuvre pour empêcher cette construction.
Qui est Arnaud Svrcek? Un agriculteur qui possède une ferme de 19 hectares depuis 17 ans et maire de Courmelles, un village de 1870 âmes. Il ne s'attendait pas à devoir assumer un mandat aussi agité et compliqué. Dans ce livre, il se confie à David Breger, journaliste indépendant, cofondateur de YouPress.
Que veut Rockwool? Implanter une usine en surfant sur deux idées qui ont déjà convaincu les responsables qyui accordent le permis de construire: le greenwashing et la promesse d'emplois dans un territoire qui a souffert de la désindustrialisation.
Les responsables qui gèrent la communauté d'agglomération du GrandSoissons et la Région des Hauts de France y voient une opportune aubaine pour juguler les pertes d'emplois qu'a subies cette région.
Pourquoi Courmelles? Parce que " le parc d'activités du plateau de Courmelles fait partie depuis juillet 2020 d'une liste de sites industriels clés en main, recensés par le gouvernement pour faciliter les démarches, un véritable chèque en blanc aux industriels", raconte A. Svrcek qui ajoute " la choix de Courmelles ne s'est pas fait par hasard. Il repose sur l'idée que nos anciens territoires ouvriers et industriels seront plus résilients ou plutôt soumis, plus à même d'accepter de troquer à nouveau emploi contre nuisances. Notre région, les Hauts de France, est à la fois celle qui connaît le plus fort taux de chômage et qui est classée dernière du pays en matière de transition écologique et pollution de l'air. Reste à Courmelles un amer sentiment d'abandon et de mépris."
Ce sentiment d'abadon et de mépris pousse certains vers les partis politiques les plus extrêmes et d'autres à entrer en résistance.
Et ce combat est raconté dans le livre, un combat éprouvant où des armes sont utllisées au mépris des lois et de la démocratie pour contraindre le maire de signer le permis de construire de l'usine, or il refuse.
Un combat légitimé par une manifestation réussie à Soissons qui montre le soutien de la population au collectif d'habitants "Stop Rockwool" qui milte contre la construction de cette usine, en réalité fort polluante, tant par le combustible utilisé: le charbon que par le ballet de camions qui seront nécessaires pour alimenter l'usine en un combustible venu de loin et dont les emplois ne seront pas finalement aussi intéressants pour la population locale que promis. Des habitants qui participent sérieusement à une enquête publique menée honnêtement qui montre les impacts négatifs de cette implantation mais dont personne ne tiendra compte en haut lieu.
Des habitants qui seront soutenus par d'autres associations telles "Qualit'Aisne" ert "Soissonnais en transition" et sur le plan juridique par "Picardie Nature" qui se pouvoient justice à leur place ainsi que les juristes de "Notre affaire à tous". Car face à un tel mastodonte, les soutiens sont nécessaires.
L'espoir renait quand un député LREM de la 4e circonscription de l'Aisne leur parle de cultiver du chanvre pour fabriquer des isolants. Car le modéle d'isolation que défend Rockwool est dépassé. "En matière d'isolation, des alternatives aux produits de Rockwool existent. Moins polluants, moins énergivores, plus durables et plus recyclables[...]Des laines animales, comme le mouton, des laines végétales comme le bois, le lin, le chanvre, le liège, la paille de blé et la paille de riz... ou des laines issues du recyclage de textiles ou des journaux comme la ouate de cellulose. Alors que nous vivons aujourd'hui les effets du réchauffement climatique, des canicules à répétition, l'isolation est un véritable enjeu de notre quotidien", dit Arnaud Svrcek qui commence à travailler sur le projet d'une usine de transformation du lin ou du chanvre et ajoute: " Il reste une part de 10% pour les isolants biosourcés, mais ils gagnent du terrain et connaissent une croissance exponentielle depuis cinq ans." Dont acte.
"Nous prenons contact et allons visiter La Chanvrière, une coopérative agricole qui se trouve à côté de Troyes dans l'Aube. Histoire de voir si ce modèle est transportable dans le Soissonnais. Si les élus ne le font pas, les citoyens prendront en charge la transition écologique."
Ce n'est pas le dernier mot d'Arnaud Svrcek qui doit maintenant assulmer un procès contre cette multinationale.
Affaire à suivre donc. En espérant une issue respectueuse à la fois des habitants de Courmelles et de ses environs et qui s'inscrira dans le sens d'une transition écologique équitable. Car à l'heure où la France souffre d'une pénurie d'agriculteurs, le salut ne peut venir que d'initiatives coilectives d'individus qui veulent remettre en culture de bonnes terres agricoles plutôt que de les laisser polluer ou saccager par des entrepreneurs sans vergogne.
Pour en savoir plus et suivre l'affaire au jour le jour:stoprockwool.wordpress.com
Le village contre la multinationale
Arnaud Svrcek avec David Breger,
éditions du Seuil
- 11:24 - rubrique Livres - Permalien - 0 commentaires
Mardi 07 Juin 2022


Une première impression: le boîte est belle au design élégant. Les mentions légales indiquent qu'il s'agit d'un nougat blanc traditionnel fabriqué avec du miel de lavande, IGP de Provence, des amandes de Provence et des pistaches de Sicile. Plus du sucre, du sirop de glucose et du blanc d'oeuf, ni conservateur, ni colorant. C'est rassurant.
Je laisse le nougat se reposer et se rafraîchir car la boîte aux lettres avait été chauffée toute la matinée par un soleil ardent.
Le soir, confortablement installée au frais sur la terrasse du jardin, j'ouvre l'emballlage et je découvre une confiserie riche en amandes et pistaches dans un nougat d'un blanc nacré et crèmeux qui semble appétissant. Je croque et ilmmédiatement apparait l'arôme de lavande et une mâche souple et moelleuse. Un sucre discret qui n'empâte pas la bouche. Ensuite les saveurs des amandes et des pistaches s'épanouissent en bouche. Sur le plan organoleptique, c'est parfaitement réussi.
Quant à la texture, il y a un équilibre agréable et intéressant entre la tendreté du nougat et le croquant des amandes et pistaches. la aussi, c'est tout bon.

Intriguée, je regarde la fiche produit jointe à l'envoi et je lis une belle histoire: celle d'un basketteur professionnel en sa ville de Clermont-Ferrand qui aimerait se reconvertir. mais dans quoi? Gourmand et petit fils de pâtissier, il décide de revenir vers le métier familial et de fabriquer une confiserie un peu tombée en désuétude: du nougat. Conseillé par son grand-père, il se lance dans l'aventure avec une idée en tête, fabriquer un nougat d'exception qu'il appelle Nougat des Arts, un nougat qui reflète les qualités d'un artiste gourmet au palais fin, sachant s'approvisionner auprès de bons producteurs.
Le pari est tenté et gagné car la profession, reconnait l'excellence du nougat traditionnel en lui décernant un Epicure d'or en 2016.
6 ans que ce délice existe et je ne l'avais jamais goûté, aujourd'hui c'est chose faite et je m'en réjouis.
Clermont-Ferrand la nouvelle capitale du nougat!
Nougat des Arts
- 17:49 - rubrique Coup de gueule- Coup de coeur - Permalien - 6 commentaires
Jeudi 05 Mai 2022
Comment l’alimentation façonne nos vies
Carolyn Steel
Edition Rue de l’Echiquier

Un livre conséquent et fort instructif d’une auteure qui a su mêler ses deux passions l’architecture et la nourriture.
En effet, cette auteure, née à Londres, est architecte, professeure et auteure et son style clair, vivant et agréable à lire ajoute au plaisir et à l’intérêt du propos fort intéressant car venant d’une des grandes penseuses des rapports entre l’alimentation et la ville.
Venons-en à ce propos justement. Dans cet essai, Carolyn Steel, explique comment le problème de l’approvisionnement de la ville a créé une relation qui a modelé les comportements et l’architecture des villes. En effet, actuellement, pour beaucoup de consommateurs nos aliments semblent se retrouver dans nos assiettes par un coup de baguette magique, peu de personnes se soucient de réfléchir à la longue chaîne logistique qui transporte notre nourriture et la redistribue.
Ce sujet est plus que jamais d’actualité car l’urbanisation galopante d’une part, qui chasse des alentours des villes les maraichers, et d’autre part la baisse toujours croissante du nombre des agriculteurs tend à rendre le problème de l’approvisionnement des cites urbaines de plus en plus crucial et que le réchauffement climatique risque d’accroitre cette tension.
Depuis que les villes existent, ses habitants ont imaginé toutes sortes de moyens pour se nourrir : jardins potagers ou maraichers intra-muros ou aux abords proches des villes dont Zola s’est fait le chantre incontesté. Le système qui a duré jusque dans les années 60 mélangeant marchés de producteurs et petits commerces de proximité, un système qui a était lié au fait de cuisiner soi-même chez soi tous les jours et pour tous les repas. Ensuite arrive les supermarchés qui s’installent en périphérie des villes et font peu à peu disparaitre tous les petits commerces du cœur de la ville ainsi que les marchés.
En Angleterre les marchés, nous apprend C. Steel, sont rares et réservés à une clientèle soit curieuse de nouveautés, soit attentive à son alimentation mais ne connaissent pas le succès qu’ils ont en France. Cette nouvelle manière de s’approvisionner à des conséquences sur nos façons de nous nourrir. Finis les plats faits maison et vivent plats prêts à manger, adieu le fourneau et vive le micro-ondes. Adieu les repas conviviaux en famille et vive le repas individuel : chacun mangeant son plat préféré dans son coin. Ceci entraine une perte de la convivialité familiale, des bonnes manières, du partage et de l’art culinaire, à quoi bon cuisiner dans ce cas ! Mais aussi cela pousse les adultes à fuir la salle à manger au profit du restaurant où les cuisiniers ont conservé l’art de faire à manger et où l’on peut se réunir entre gens de bonne compagnie. En quelques mots : comment le supermarché a détruit la commensalité et surtout a des conséquences néfastes non seulement sur la santé des gens mais sur la manière nouvelle de concevoir l’urbanisme.
Le ventre des villes est également le ventre des humains et en architecte, C. Steel considère le trajet des aliments dans les villes dans sa globalité et suit le trajet des aliments des magasins quels qu’ils soient jusqu’aux égouts et aux décharges, car plus le conditionnement de la nourriture se perfectionne (!) plus les déchets augmentent. C’est un aspect des choses souvent négligé et qui offre une perspective de lecture originale et passionnante autant qu’inattendue.
Considérant que les villes engloutissent 75% des ressources de la planète et que la population urbaine est censée doublée d’ici 2025, Carolyn Steel pose LA question : comment nourrir la ville demain ? Elle propose dans la dernière partie de son ouvrage intitulé Sitopia de nouveaux modèles urbains pour concevoir la relation entre la ville et les territoires agricoles. Une ébauche de réflexion qu’elle développe plus largement dans un autre ouvrage qui reprend le titre de ce chapitre et dont je vous parlerai bientôt.
J’espère vous avoir donné envie de lire cet ouvrage passionnant et extrêmement instructif car l’auteure y convoque l’histoire, l’économie, la sociologie, l’urbaniste, la philosophie et la littérature, l’architecture bien sûr et la politique dans le sens premier du terme. A lire tout affaire cessante.
Mots-clés : ville nourriture approvisionnement

- 20:16 - rubrique Livres - Permalien - 0 commentaires
Dimanche 24 Avril 2022
Le propos est le suivant : le blé a ouvert la voie à l’apparition d’un pouvoir centralisé. Partant de l’idée que l’agriculture des premiers états organisés utilisait une importante main d’œuvre servile donc a permis la naissance d’une machine d’Etat et d’une élite qui commandait à tous, on assite chez certains historiens et anthropologues à une remise en cause de l’agriculture : Si elle avait été la cause de tous nos maux ?
Je pose la question : est-ce l’agriculture la cause de tous les maux ou le goût du pouvoir et du lucre propre à l’espèce humaine ? Et cette hiérarchisation sociale, qui s’est réalisée à une époque quand l’agriculture était la seule activité sociale et organisée au sein de communautés, fut voulue par les hommes dans une volonté de pouvoir. Il n’y a qu’à lire les récits fondateurs des différentes communautés humaines à travers le monde.
Car l’agriculture apparut très vite comme une nécessité à des populations de cueilleurs-chasseurs qui pratiquaient déjà une forme d’agriculture, parce que manger était indispensable à leur survie. Puis l’agriculture a fourni un bien de première nécessité: la nourriture et a permis aux hommes d’inventer une foule d’outils, de les perfectionner pour travailler mieux et moins douloureusement. Les hommes ont également amélioré sans cesse les variétés naturelles afin de les rendre meilleures tant sur le plan nutritionnel qu’organoleptiques. Doit-on leur en faire le reproche ?
Et si, à partir cette première organisation spatiale et sociale, se sont développées des pratiques néfastes ce n’est pas la faute de l’agriculture mais celle d’un appétit sans cesse grandissant des hommes. En effet, ce n’est pas l’agriculture qui a donné naissance à des pratiques et des techniques intensives mais le désir humain de produire toujours plus et de faire toujours plus de profit. L’agriculture n’a pas créée l’esclavage qui participait dans l’Antiquité d’un système social qui a favorisé la possibilité de produire à moindre coût, même si des économistes ont démontré que l’esclavage n’est pas plus rentable que la main d’œuvre rémunérée. Et d'ailleurs actuellement les agriculteurs ne sont -ils pas devenus sinon les esclaves, du moins sous la contrainte des centrales d'achat?
Ce ne sont pas les agriculteurs qui sont l’origine de l’utilisation d’intrants chimiques et de semences stériles due aux désirs des industries de recycler leurs armes chimiques ou de garder les paysans sous contrôle, méthodes néfastes autant à la nature qu’aux hommes, pas plus qu’ils ne sont responsables d’une mécanisation à outrance.
Attribuons plutôt la faute à ces industriels et aux gouvernements qui les ont laissé faire et qui ont souvent poussé les agriculteurs, par des biais pas toujours honnêtes à mettre en place et pratiquer ce type de culture qui a entrainé la disparition des haies (que l’on pousse à replanter actuellement), le lessivage des sols, l’endettement et le suicide des nombres d’agriculteurs (en France et ailleurs dans le monde), la construction de fermes folles de milliers d’animaux élevés hors sol qui ne broutent jamais une herbe et ne piétinent jamais une prairie.
Qui nous pousse à manger des fruits et légumes qui n’ont connu ni le soleil, ni la terre ? Pas les paysans mais une politique agricole qui au nom du "toujours plus" et "oujours moins cher" a poussé des agriculteurs à devenir des exploitants agricoles.
Ce fut d’abord à la demande d’une population urbaine toujours plus nombreuse et qui demandait toujours davantage de nourriture que les agriculteurs produisirent plus et modifièrent les pratiques agricoles.
Il semble que le problème est considéré dans le mauvais sens en faisant fi de la nécessité permanente des paysans de moins en moins nombreux de nourrir une population sans cesse croissante et qui doivent faire face à des politiques agricoles ineptes souvent, au réchauffement climatique, à une météo de plus en plus capricieuse, aux augmentations du prix des matières premières et à des demandes changeantes et croissantes.
Je ne pense pas que le blé, pas plus que la vigne, le riz ou le maïs ont piégé l’humanité, allons chercher du côté de la vanité humaine, de batailles d’égo, de désirs de pouvoir.
Mots-clés : agriculture

- 17:23 - rubrique Coup de gueule- Coup de coeur - Permalien - 0 commentaires
Mardi 04 Janvier 2022
Le titre choisi par l’auteur montre une inversion de la transmission. Chloé Boulot dédie son livre à toute sa famille, premier jalon d’une croisade pour convaincre de changer ses méthodes de culture et adopter de bonnes pratiques. Elle livre dans cet ouvrage tout ce qu’elle a appris et pu mettre en pratique lors de ses études et de son stage. Elle est en effet diplômée en Arts appliqués spécialisation en Alternatives urbaines, des apprentissages qui l’ont convaincue de l’importance des intérêts environnementaux et de l’aménagement spatial et lui ont fait découvrir les pratiques anciennes qui sont revenues sur le devant de la scène en regard des dégâts provoqués par une agriculture intensive. Son chemin de Damas fut le potager de sa grand-mère au « sol riche, aéré, plein de micro-organismes et d’insectes » qu’elle compare avec le champ voisin se trouvant derrière une haie bénéfique qui, « cultivé en monoculture de céréales, possède un sol complètement gris et sec, dépourvu de vie, de micro-organismes. »
La première partie de ce court opuscule est purement théorique et raconte l’histoire des techniques mixtes c’est-à-dire l’agriculture intensive très répandue dans l’hexagone et les bonnes pratiques : l’agroécologie, la permaculture et l’agroforesterie qui trouvent de plus en plus de pratiquants. La seconde partie est une étude de cas à Claye-Souilly où Chloé Boulot a effectué son stage de fin d’études. Il s’agit d’un site de 35 hectares, situé à 25 km à l’est de Paris sur les Monts Gardés où est lancé un projet de réaliser un essai agroforestier en remplacement d’un chantier LGV. Une excellente manière de mettre en pratique les connaissances accumulées lors des études et de découvrir les bienfaits des techniques apprises et de les expliquer aux lecteurs : relevés de terre, apport de matières organiques naturelles, importance du paillage et utilisation complice des animaux domestiques, retour à des techniques ancestrales pratiquées dans toute ferme jusqu’au milieu du XXe siècle.
Une fois cet apprentissage terminé, elle retourne dans le potager de sa grand-mère mettre en application ces pratiques vertueuses dans le but de « Changer nos habitudes de cultivation » ainsi que l’auteur le souligne qui « a également été un lien partagé avec ma famille » ajoute-t-elle. Il faut préciser que la cultivation est le travail nécessaire pour mettre la terre en culture, pour cultiver. Elle explique ce partage : « Notamment avec ma grand-mère, avec qui j’ai pu, lors d’un séjour chez elle et d’une visite de son potager, discuter de l’état des sols. Je lui expliqué l’intérêt du paillage du sol, c’est-à-dire qui ne laisse pas le sol à nu, garde l’eau et, en se décomposant, constitue un apport organique non négligeable. J’ai pu faire le parallèle avec les sols des forêts qui sont toujours couverts d’une manière ou d’une autre, notamment par la perte de feuilles en automne. C’est un cercle vertueux et équilibré où chaque élément a sa place et son importance. Il était important de lui dire que ce que la terre nous donne, il faut le lui rendre… » Une leçon qui fut profitable car « en l’espace d’un hiver, le potager entier a été recouvert par tous les déchets organiques. Au printemps, nous pouvions déjà constater l’évolution de la vie souterraine. C’est cet été que j’ai pu constater la différence d’un bout à l’autre de la parcelle ; le terrain étant légèrement en pente, les apports ont tendance à descendre, on pouvait alors avois en haut de la culture, un sol un peu moins riche. Sur ce sol calcaire, on peut constater que dès que l’apport n’est pas suffisant, on retombe vite dans une terre sèche et compacte. »
Ce petit livre, son mémoire de fin d’étude, explique à qui veut réaliser un potager ou se lancer dans une nouvelle activité de culture tous les bons préceptes. L’auteur exprime avec la fierté ses convictions et ses connaissances dans le but de les transmettre. Un livre qui, avec l’enthousiasme des nouveaux convertis, nous livre la passion de son auteur.
- 11:44 - rubrique Livres - Permalien - 0 commentaires
Lundi 13 Décembre 2021
C'était pas simple mon fils
Mon père, paysan du XXe siècle
Cet ouvrage est publié par les éditions du Panthéon et est écrit par Yvan Perreton qui a eu une excellente idée en dressant un portrait vivant qui témoigne de l’existence d’un paysan dans ces années de changement. Le portrait de son père qui témoigne de la vie paysanne dans les monts du Forez. Le XXe siècle, c’était hier et pourtant il semble que ce temps est bien loin des pratiques et soucis actuels. Si loin, pas tant que ça les questionnements de nos sociétés découlant bien souvent des choix qui ont été pris à cette époque.
Dans ce livre Yvan Perreton, à travers la voix de son père, nous emmène au cœur des préoccupations et des préférences en matière d’agriculture que ce dernier privilégia. Certaines allaient à l’encontre des idées nouvelles de son temps mais l’amour de son métier et le respect qu’il avait pour sa terre étaient plus fortes que tout. Il choisit de se moderniser- car certaines nouveautés étaient indispensables dans une époque où le monde agricole souffrait d’une pénurie de main d’œuvre- tout en préservant des pratiques de culture que l’on appellerait maintenant « écologiques », mais que lui considérait comme des traditions, les savoir-faire de ses pères.
« Il a su agrandir et mécaniser la petite ferme familiale de moyenne montagne pour la faire entrer dans la modernité sans jamais perdre son âme de paysan. Il a été un acteur des bouleversements de l’agriculture après la Seconde Guerre mondiale. Du maniement de la pioche et de l’attelage des bœufs, il a gardé le bon sens du terroir, la connaissance du micro parcellaire, l’humilité face aux aléas climatiques. »
Yvan Perreton, historien de formation, et fidèle lui aussi à sa terre natale, allie dans ce livre les qualités et l’exigence de l’historien avec un regard filial, affectueux mais sans concession. D’où ce témoignage juste et sincère des démêlées, des questions insolubles dans lesquelles se débattaient les paysans des années 50 – 60 qui tentaient de comprendre cette course à la modernisation, de s’y intégrer sans trahir leurs expériences venant d’un travail quotidien avec leurs pairs et de leurs études dans les lycées agricoles. Qui a su résister quand il le fallait au miroir aux alouettes. Et un mot comment rester un paysan tout en s’appropriant la modernité et ne pas devenir un « exploitant agricole ». Car le paysan porte dans la racine du mot le lien à sa terre, à ses cultures et à ses bêtes et surtout un vrai respect pour son métier et son environnement. Une vie et un respect qu’il a su faire partager aux estivants qui venaient chez lui car il a su prendre à temps le virage du tourisme rural.
Ce n’était pas si simple en effet de rester fidèle à ses principes, de réussir sa vie familiale quand on n’a ni vacances, ni congés dominicaux à l’heure des congés payés et des week-end revendiqués. C’est un pari que Michel Perreton a fait et a gagné grâce à une vraie foi dans le choix qu’il a fait à vingt ans, à son bonheur familial, à des amitiés pérennes, à l’entraide qui régnait dans ces montagnes et à ses mandats de maire, un autre métier à part entière ainsi que le décrit Yvan Perreton : « Son métier, il l’a exercé dans son village, Palogneux où il s’est beaucoup investi, d’abord à travers l’entraide professionnelle, puis au service de la commune en tant qu’élu municipal : conseiller à partir de 1959, puis maire de 1983 à 2008. Mon père a contribué à l’adduction d’eau courante dans chaque maison. Il est à l’origine de la construction de la salle des fêtes, du classement au titre des monuments historiques de l’église paroissiale et de sa restauration complète, du réaménagement de la place de l’église, de la mise en tourisme du volcan… »
Le récit de cette existence est une belle leçon de vie, celle d’un paysan libre et heureux qui a connu le bonheur de léguer sa terre à un de ses fils.
« C’était pas si simple mon fils »
Mon père, paysan du XXe siècle par Yvan Perreton
Edition du Panthéon, Paris
Mots-clés : paysan


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