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Boire et Manger, quelle histoire !
Le blog d'une historienne de l'alimentation

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Religion et Nourriture

Les aliments interdits

L'aliment est perçu comme une source de plaisir en satisfaisant immédiatement le mangeur, suscitant le désir et la gourmandise ainsi que nous l'avons vu précédement. Il peut aussi être source d'inquétude, être vu avec méfiance en raison des risques d'empoisonnement. 
Cependant, les religions chrétiennes n'ont promulgué aucun interdits alimentaire, aucune boisson, ni aliment ne furent interdits, au mieux quelques prescriptions de jeûne et d'abstinence dont fait partie le viande. C'est ce qui a permis son succès c'était et c'est encore un argument important au contraire d'autres réligions dans lequelles tabous et interdits sont nombreux, lourds et parfois compliqués à vivre. 
Dans toutes les religions c'est sur la viande que portent les principaux interdits. Pourquoi? 
A l'origine, dans le Jardin d'Eden, la nourriture proposée est essentiellement végétale, une sorte de régime alimentaire exemplaire. Ce n'est qu'après le péché originel et le déluge que l'humanité pècheresse a consommé de la viande ainsi qu'il est écrit dans la Genèse (IX, 3-5): " Tout ce qui se meut et qui vit vous servira de nourriture; de même que la verdure des plantes, je vous donne tout. Seulement vous ne mangerez pas la chair avec son âme, le sang."
Ce qui explique les traditions casher de surpprimer toute trace de sb=ng qui influenceront les rtites hallal.
D'où l'ambivalence dont est porteuse la viande. Il este toujours une contradiction entre désir (goût et qualités nutritives) et interdiction (restriction et prohibition) D'où également les rsetrictions et interdictions qui dans les religions du Livre portent quasi eclusivement sur les viandes. 
Les interdits alimentaires dans le Judaïsme

Les hommes peuvent manger de la viande à condition de s'abstenir de son sang qui est le souffle vital de jl'animal et la part de Dieu. "Toutefois vous ne mangerez pas la chair avec sa vie, c'est-à-dire son sang." (Lévitique IX, 4). "Vous ne mangerez rien avec son sang." (Lévitique XIX, 26). Par conséquent toute nourriture doit être abbatue, bénie et cuisinée selon le rite casher. La Lévitique scelle l'alliance de Dieu avec les hommes par l'intermédiaire des commandements dont les plus nombreux concernent les lmois alime,ntaires au chaître XI. On remarque  le rôle important du concept de pureté avec les interdictions de les manger et de les toucher, sont impurs les vêtements, sacs et ustensiles qui les touchent. D'oùla listedes aliments autorisés et interdits.
Sont autorisés:
- les animaux aux sabots fourchus et qui ruminent sauf le chameau, le daman, le lièvre, le porc
- Sauterelles, criquets, grillons, locustes (ont des jambes au-dessus de leurs pattes pour sauter sir le sol)
- Poissons osseux ayant nageoires et écailles
- Oiseaux

Sont interdits car impurs:
- Les oiseaux charognards,
-L es oiseaux nocturnes et les autruche, ibis, cigogne, héron, huppe et chauve-souris
- Les insectes ailés qui marchent sur 4 pattes
- Les animaux pullulants: taupe, souris, lézards et serpents
- Les poissons cartilagineux, les coquillages et les crustacés
- La consommation de graisse
- Les viandes cuites dans du lait  
-Toute forme de mélange de deux produits
- Le quartier arrière des mammifères (proscription du nerf sciatique)

Interdiction temporaire: le levain durant la semaine de la Pâque. 
On remarque que ces precriptions sont très contraignantes et difficiles à tenir.

Le Lévitique tout comme le Coran dressent les listes d'alments interdits et des espèces anilales licités avec tous les moyens autorisés de les acquérir et de les abattre mais aucune interdiction n'est justifiée rationnellement, un animal est déclaré impur et impropre à la consommation asns explication. Les interictions alimentaires sont le fait d'autorités religieuses arbitraires et discrétionnaires.

Les interdits alimentaires dans le Coran


Pour les musulmans tout est écrit dans le Coran par les hadith signifiant tradition. Dans un hadith,  (II, 172) Dieu dit :" O, vous qui croyez!  Mangez de ces bonnes choses que nous vous avons accordés; remerciez Dieu, si c'est lui que vous adorez. Dieu a seulement interdit: la bête morte, la sang (hallal), la viande de porc et tout animal sur lequel on aura invoqué  un autre nom que celui de Dieu. Nul péché ne sera imputé à celui qui sera contraint d'en manger sans pour cela être rebelle, ni transgresseur."
Une autre orescription décide (V,96): " Le gibier de la mer et la nourriture qui s'y trouve vous sont permis: c'est uen jouissance pour vous et pour les voyageurs."
Sur le plan rituel, le poisson n'obéit à aucune règle précise n'ayant pas besoin d'être abattus rituellement, même les cadavres sont licites.

Les interdits dans le christianisme

Les interdits rigoureux sont énoncés par les pénitenciels du Haut-Moyen Âge qui listent les " immonuda": animaux et circonstances immondes c'est-à-dire impurs et dont la consommation est "péché" et les pénitences applicables à ces péchés. 
Sont immondes les chairs de chien, de chat, de rat, de reptiles, d'insectes et des petits mammifères, les viandes suffoquées et/ou insuffisamment cuites et les charognes. Les animaux élevés sont préférables car leur mise à mort répond à des rituels, des règles dotées d'un sens religieux comme une forme de sacrifice contrairement au gibier, licite, qui est l'adversaire du chasseur et dont la mort signifie la victoire de ce dernier. Toutes ces prescriptions sont tombées en désuétude. Il ne reste plus que les jours maigres d'abstinence de viande avec des rsetrictions d'âge et de santé. Avec une préférence pour la consommation de poisson en raison sans doite de l'aanalogie orthographqie entre ICHTUS (poisson) et CHRISTUS (Jésus).

L'exemple du Taoïsme en Chine
La fonction  des religions religieuses chinoises est de fiurnur des rites fesrifs pour les chagemenys se produisant au cours de l'année dans les cycles de la nature et de vie des humains. Il faut une religion pour la vie et la nature, une autre pour la mort et ce qui qui vient après. Par conséquent, le taoïsme qui est antérieur au bouddhisme enseigne la vie et la nature, l'estomac y est fait pour la sagesse intuitive et la digestion, et le bouddhisme enseigne la libération de l'âme après la mort, c'est le coeur pour la volonté et l'amour  et le confucianisme enseigne les jignes de conduite pour les relations sociales, c'est l'esprit pour la pensée et le jugement.
Le taoïsme serait donc la religion du ventre. Partant de la croyance que le corps,l'esprit et le coeur doivent s'accorder avec les changements de la nature dans le but de gagner en sérénité et joie de vivre. Donc manger fait partie du cycle du Yin et du Yang, du jour et de la nuit, de l'été et de l'hiver que suit la nature. L'alimentation comble les besoins du corps et la méditation aide à rester en harmonie avec la nature. Les méditations du Daodejing doivent faire comprendre les voies de la nature en évacuant les maux qui perturbent notre santé et notre digestion. 
Par conséquent, les adeptes du Tao doivent avoir une vie simple et des habitudes alimentaires saines en harmonie avec la nature associées à des pensées bienfaisantes et des exercices hygiéniques. La cuisine taoïste est fondée sur deux principes:
- une nourriture simple et bonne
- une vie simple et bonne. 
Les aliments choisis sont pour la mlupart d'origine végétale, il faut éviter la viande et les poissons, les oeufs, les fromages,les graisses, l'alcool et le glutamate. Mais il n'y a aucune condamnation envers ceux qui en consomment. Le cuisinier doit préparer le repas dans un état d'esprit calme et bienveillant. Et le taoïste, quand il est malade et quand il mange chez lui, est autorisé à manger en petites quantités des aliments prohibés. Ceci dans un esprit de tolérance cat le taoïste ne cherche ni à convertir, ni à changer les habitudes alimentaires de qui que ce soit et ne considère pas la table comme un lieu d'enseignelment ou d'étalage de sa santé. Dans les monastères taoïstes on cultive les céréales, les légumes, les haricots, les fruits et les herbes nécessaires à une alimentation saine, simple et bonne. La culture du potager est considéré comme un exercice hygiénique générant des pensées bienfaisantes.

En Inde Bouddhisme, Jaïnisme et Hindouisme
Le régime alimentaire des bouddhistes et plus strict et exclusivement végétarien. et sont exclus: l'al, l'oignion, les épices, tous les produits d'origine animale y compris la gélatine, le lait et le fromage.  Le régime végétarien a pour vocation de purifier l'esprit, le coeur et le corps avant les rites et la méditation. En Inde, la notion de pureté est importante. Les règles, restrictions et inerdictions alimentaires doivent aider le croyant à purifier le corps et l'esprit. Mais l'observance à la règle relève d'une volonté personnelle, c'est un acte individuel. 

Le Jaïnisme est fondé sur le principe de la non-violence: ni élevage, ni abbatage, ni consommation d'animaux, de tout être vivants mobile. Il est fondé également sur la notion de pureté qui elimine, le miel et le beurre, le vin qui contrevient au pricipe de pureté et de non-violence par ses effets liés à l'ivresse. Les végétaux appartiennent à la catégorie autorisée des êtres vivants immobiles qui n'ont qu'une seul vie comme les arbres et arbustes et ceux qui en ont plusieurs: tubercules, racines et bourgeons. Mais les racines, bulbes et tubercules croissent dans la terre pù vivent des êtres vivants ùobiles prohibés d'où le prohibition de ces légumes et de même que les fruits à graines, car les graines sont des germes de vie sont donc prohibés: figues, tomates, goyaves, grenades et aubergines. 

Dans l'hindouisme, toutes kles precroipotions alimentaires sont oinscrites dans les Lis de Manu et repsent sur la distinction entre brahlanes et les uatres classes. Les brahmanes sont devenus végétariens au fil des si-cle avec l'émergence de la notion d'Ahimsa: non-violence ou non-nuisance. Comme le dit les Lois de Manu (V, 50: " En considérant attentivement la formation de la chair et la mort ou l'esclavage des êtres animés, que le Dwidja s'abstienne de toute espèce de viande, mêm de celle qui est permise. L'homme qui consent à la mort d'un animal, celui qui le tue, celui qui le coupe en morceaux, l'acheteur, le vendeur, celui qui prépare la viande, celui qui la sert et enfin celui qui la mange sont tous regardés comme ayant pris part au meurtre. "
cette religion emet des réseves sur le fait de manger des bovins, de même que la mlupart des animaux, la vache est ve=énérée et pritégée mais les catses inférieures mangent du boeuf, issu de bêtes mortes et non abbatues pourcela. 
Les aliemnts sont classés enb quatre catégories:
- Aliments crus pour les castes les plus hautes
- Aliments cuits supérieurs comme me ghee, la lait et la yaourt
- Aliments cuits inférieurs: galette d'orge, condiments et currys ordinaires
- Aliments de rebut: viandes prohibées, aliments même crus en contact avec des gens de classes inférieures.
Le repas est un facteur de séparation entre les différentes castes, netre des êtres impurs et d'autres purs et même entre femme et mari. L'hindouisme fait une différence entre les aliments illicites absorbés sciemment qui nécessitent sanctions et punitions  ou involontairement qui ne demandent qu'une pénitence pour se purifier de la souillure. 

" Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es." Oui, l'alimlent st spirituel. Depuis des temps anthropophagiques s'y rattachent des magies d'identification. 
Nous venons de voir que les nourritures sont à la fois le signe de la présence du sacré qui donne une valeur aux aliments. Mais elles sont tout autant profanes et réprouvées en raison du fait qu'elles sont objets de plaisir. D'où l'ambiguité que ressentent inconsciemment ou conscienmment nos contemporains qui n'ont pas toujours confiance dans ce qu'il mange. L'être humain doit avoir un rapport à la nourriture qui la transcende et qui le rassure d''où cette nécessité de pureté et de nouveaux interdits dans des nouvelles pratiques telles que le végétalisme ou le véganisme que nous avons cité en introduction auquel ont peut ajouter le vogue du jeûne. Alors que dans le christianisme les pratiques ascétiques sont moins présentes chez les partiquants comme dans certains monastères, elles se répandent das la société occidentales surtout le jeûne  reflètant un désir de réincarnation de la vie spirituelle qui vise à un équilibre de la triade corps, âme et esprit que l'on trouve dans la doctrine asiatique. C'est également une volonté de purification et d'une relation plus harminieuse avec la Nature? Evdement la dimension spirituelle est oprésente mais sous d'autres formes que celle sportées par les institutions religieuses.



le 04.08.25 à 17:59 dans Histoire des aliments
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Mon livre

L'histoire des légumes, des potagers, du néolithique à nos jours en passant par les abbayes. Plus une cinquantaine de recettes de Michel Portos, cuisinier de l'année 2012 GaultMillau, avec les accords vins de Patrick Chazallet. De très belles photos d'Anne Lanta, une préface de Christian Coulon pour la beauté de l'ouvrage. alt : Widget Notice Mollat Analyse sur un ton léger des rapports des femmes au vin de l'Antiquité à nos jours, les interdits, les tabous, les transgressions, se ponctuant par quelques portraits de femmes du vin contemporaines. alt : Widget Notice Mollat

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