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Le blog d'une historienne de l'alimentation

Techniques de pêche en mer

Les poissons vivant à différentes profondeurs, les techniques de pêche sont adaptées à l'habitat de l’espèce recherchée. De la surface de l’eau aux plus grandes profondeurs, nous trouvons successivement, une zone pélagique, puis démersal, et enfin  benthique, avec un espace intermédiaire démersal-benthique. Les méthodes de pêche sont rigoureusement définies par des règles européennes et les engins conçus pour être efficace. Cependant cela n’empêche pas les captures d’espèces indésirables, appelées prises accessoires, et les conséquences sur l’environnement.

Les engins de pêche sont regroupés en deux catégories : les engins de pêche actifs et les engins de pêche passifs utilisés selon le type de pêche : au large, côtière et les espèces de poissons pêchées.

Les engins de pêche actifs

Dans cette catégorie, nous trouvons les engins trainants comme les chaluts, les filets tournants et les dragues qui ne servent que pour la pêche des coquillages et n'entrent pas dans le sujet.

Les chaluts
Ce sont des filets en forme de poche dans lesquels les poissons sont capturés. Ils sont trainés par un ou deux chalutiers durant un certain laps de temps au bout duquel le chalut  est sorti de l’eau et la poche contenant les poissons vidée sur le pont ou dans la cale.
Les chaluts de fond et pélagiques peuvent maintenant être équipés de sondeurs électroniques qui permettent  plus de précision dans les captures en visant les bancs de poissons recherchés et en variant l’ouverture du chalut.

Le chalut de fond


Source: Ifremer

Ce chalut est utilisé pour la pêche au large et capture l’ensemble des poissons vivant à proximité du fond : cabillaud, églefin, merlan et poissons plats. Par conséquent l’impact sur l’environnement est important : prises accessoires nombreuses et rejetées mortes à la mer : alevins, individus de trop petite taille, organismes marins et espèces non ciblées, détérioration des fonds marins (dégradation et prélèvement d’organismes marins sédentaires : coraux et algues), destruction des habitats.  

Le chalut pélagique


Source: Ifremer

Il est utilisé pour les espèces vivant en pleine eau : hareng, maquereau, thon, bar, anchois, sardine, requin, etc. Le chalut ramasse toutes les espèces sans distinction et de nombreux poissons sont écrasés dans les culs des chaluts. Sont rejetées à la mer de nombreuses espèces non ciblées ou mortes.

Le chalut à perche


Source:Ifremer

Des filets en forme de sac sont fixés de chaque côté du bateau par une perche qui maintient l’ouverture du filet. Les filets sont lestés pour assurer le contact avec le fond. Des chaines remuent le sable devant le filet et soulève le poisson pour le capturer. Cette méthode détruit les fonds et capture les organismes sédentaires vivant sur les fonds.

Les filets tournants

Pour cette technique de pêche concernant les espèces pélagiques (thons, harengs, maquereaux, sardines, anchois) sont utilisées des sennes tournantes et tournantes-coulissantes.

La senne tournante est un filet rectangulaire de faible maillage, prolongée aux deux extrémités par deux ailes. La poche centrale en forme de cuiller permet de retenir le poisson pendant que les ailes sont ramenées à bord et les poissons ramenés sur le pont avec des épuisettes

Source:Ifremer

La senne tournante et coulissante (bolinche en Atlantique et Lamparo en Méditerranée) encercle les poissons qui sont capturés dans une poche. Une méthode qui permet de capturer de grandes quantités de poissons.

Comme pour les autres techniques de pêche, ces filets ramènent toutes sortes d’espèces non ciblées, comme des dauphins et  entrainent le rejet en mer des ces espèces et des captures trop petites ou non conformes, souvent mortes.

Quelque soit la technique choisie, les poissons pêchés sont soit transformés et congelés en mer, soit conservés dans des cuves d’eau de mer réfrigérée pour être transformés ou vendus à terre.

le 23.03.12 à 09:00 dans Histoire des aliments
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