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Boire et Manger, quelle histoire !
Le blog d'une historienne de l'alimentation

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Manger 5 fruits et légumes par jour, oui mais…

Cela fait un moment que sur ce blog, je prône une pratique d’une alimentation saine, de l’achat de bons produits, cultivés dans le respect de la terre et des mangeurs. Car, c’est le bon sens, les pesticides et fongicides que l’on pulvérise à gogo sur les fruits et légumes passent dans l’organisme lorsqu’on les mange et que le stockage de toxines est néfaste à plus ou moins long terme sur l’organisme. Certains pesticides, dont le procymidone, un des plus courant, sont reconnus cancérigènes, neurotoxiques, provoquent des troubles endocriniens, du développement et  de la reproduction. Vous m’en remettrez bien une livre, s’il vous plait !

Et bien non, trois fois non !

 

Deux études prouvent ces dangers

La première a été réalisées en 2006 par la Direction Générale des la concurrence, de la consommation et des fraudes qui a testé 3500 échantillons de fruits et légumes. Pour les légumes 55,6 % ne présentaient pas de résidus de pesticides, 38,4 % en contenaient en quantités inférieures ou égales aux limites maximales de résidus et 6,3 % les dépassaient. Les plus contaminés étaient les poivrons, les piments, les lentilles et les aubergines.

Pour les fruits 58,8 % présentaient des résultats inférieurs ou égaux à la LMR et 5,5 % étaient totalement non conformes, les plus chargées : fraises, mandarines et poires.

Choisissez donc vos marchands de légumes, en évitant soigneusement ceux qui proviennent d’une agriculture intensive ou hors sol.

 

 

Pasteur, réveille-toi, ils sont devenus fous !

Je pense que si Pasteur pouvait lire ce qui suit, il se retournerait dans sa tombe.

Le 26 mars dernier, une étude européenne donne les résultats de ses prélèvements relevés sur des vins qui vont contraindre les amateurs de vin à lire attentivement les étiquettes de leur boisson favorite. En effet, sur 40 bouteilles  provenant des divers pays du monde, 34 issues de la viticulture intensive et 6 de la viticulture biologique, les résultats sont éloquents

Sur les 6 bouteilles de vins de l’agriculture biologique, on ne décèle pas de résidus de pesticide sauf en quantités faibles sur une bouteille de Bourgogne dues à des dérives de pulvérisation de parcelles voisines.

Sur les 34 autres bouteilles, 100 % sont contaminées contenant entre 4 à 10 résidus différents de pesticides. On a trouvé des concentrations de pesticides 5800 fois supérieures aux concentrations maximales autorisées dans l’eau du robinet dues à l’utilisation massive de pesticides.

Butiner et mourir, la maxime des abeilles

Des centaines de ruches sont mortes après des pulvérisations de Cruiser sur des jeunes plantations de maïs.  Ce pesticide contient du fipronil, tout comme le Régent et le Gaucho qui a été interdit. S’il tue les abeilles il tue aussi tous les insectes vivant sous terre et les oiseaux et les rongeurs qui les mangent. Si les abeilles disparaissent, on peut dire  adieu à la pollinisation naturelle des végétaux en majeure partie assurée par les abeilles butineuses, donc à la biodiversité végétale.

 

Manger bio ou des produits issus de l’agriculture raisonnée, encore plus si vous êtres enceinte ou que vous avez des jeunes enfants. L’agriculture biologique est encore insuffisante en France, mais si la demande est forte, l’offre finira par suivre. Beaucoup de paysans se donnent la peine de cultiver proprement et de produits des fruits et des légumes beaucoup plus sains et goûteux que ceux qui proviennent d’une agriculture intensive où la quantité prime sur la qualité. Renseignez-vous et devenez leurs clients réguliers, achetez des produits de saison et locaux de préférence.

C’est ainsi que l’on peut changer les choses et arriver à maintenir une terre vivante et propres pour notre descendance.

 

 


Mots-clés : Technorati

le 16.05.08 à 17:43 dans Coup de gueule- Coup de coeur
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Commentaires

C'est affolent !!  Et bon nombre de gens ne se doute même pas de ce qui se trame !  (ayez confiance)
J'ai la chance d'habiter à la campagne (et pas n'importe où : la charente maritime !) dans un coin qui fonctionne encore bien au ralenti :)
A la belle saison nous cultivons nos légumes et quelques fruits. Nous avons la chance d'avoir un maraicher bio et quelques autres "raisonnables", ainsi que des petites boutiques de produits biologiques bien moins chères que le bio des hypermarchés (contrairement à ce que la plupart des gens imaginent)
Désormais j'ai mes poules (pondeuses) & je rentre de plus en plus dans le réseau bio : pour le lait (cru), le fromage de chèvre (à 4 km), la viande (la même ferme que le fromage)... et je me suis rendue compte que le temps passait, que mes habitudes se modifiaient lentement mais que finalement cette nouvelle manière de s'alimenter ne me coûtait pas plus cher. J'y gagnais même, puisque maintenant je prends le temps (quel luxe).
Quand je vois ça je me sens assez privilégiée !

Virginie - 16.05.08 à 22:45 - # - Répondre -

Je ne peux qu'être à 100 % d'accord avec toi ! Mais tous les marchands de légumes ne connaissent pas (ou ne veulent pas connaître ou ignorent volontairement, rayer la mentions inutiles) l'origine de leurs produits, bon nombre ne sont que des vendeurs !
L'idéal est en effet d'acheter des profuits fermiers, des fruits et légumes cultivés en bio à leur producteurs, en direct si possible mais ce n'est pas toujours possibles. Les alternatives type AMAP ne sont pas si courantes et le panier paysan coûte cher !

Tiuscha - 17.05.08 à 08:13 - # - Répondre -

bonjour à vous,
J'ai lu votre article, je connais un peu ce problème de la contamination de produits chimiques sur les cultures.
Moi, je cultive d'une façon totalement naturelle. Je récolte peu mais je préfère privilégier la qualité des fruits, des légumes, ainsi d'une terre plus propre. Puis je laisse la nature faire, tout en intervenant proprement sur les maladies des végétaux.
merci à vous pour tous ces bons articles.
Amitiés sic

sic - 17.05.08 à 15:50 - # - Répondre -

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Mon livre

L'histoire des légumes, des potagers, du néolithique à nos jours en passant par les abbayes. Plus une cinquantaine de recettes de Michel Portos, cuisinier de l'année 2012 GaultMillau, avec les accords vins de Patrick Chazallet. De très belles photos d'Anne Lanta, une préface de Christian Coulon pour la beauté de l'ouvrage. alt : Widget Notice Mollat Analyse sur un ton léger des rapports des femmes au vin de l'Antiquité à nos jours, les interdits, les tabous, les transgressions, se ponctuant par quelques portraits de femmes du vin contemporaines. alt : Widget Notice Mollat

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