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Boire et Manger, quelle histoire !
Le blog d'une historienne de l'alimentation

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Le chocolat, c'est bon

LES PROPRIETES DU CHOCOLAT

Qu'avait-il de si extraordinaire ce prestigieux cacao pour être réservé à l'élite d'un peuple ? Deux alcaloïdes stimulants, appelés "méthylxantines" : la caféine et surtout la théobromine dont les effets conjugués donnent de l'énergie à ceux qui en consomment et mieux encore, à plus forte dose,  de l'euphorie. Comme toutes les boissons nouvelles, le chocolat suscita des polémiques au sein du monde médical et ecclésiastique. De braves religieux glosèrent longtemps pour résoudre l’angoissante question de savoir si le fait de boire une tasse de chocolat rompait ou non le jeune eucharistique.

Les médecins firent de même pour décider si, oui on non, le chocolat était bon ou néfaste pour la santé. Certains en firent une panacée, d’autres la cause de tous les maux, le débat ne fut jamais tranché et je laisse à la célèbre Marquise de Sévigné dans une lettre à sa fille le mot de la fin : « j’ai voulu me raccommoder avec le chocolat ; j’en pris avant-hier pour digérer mon dîner, afin de bien souper, et j’en pris hier pour me nourrir, et pour jeûner jusqu’au soir. Il me fit tous les effets que je voulais ; voila de quoi je le trouve plaisant, c’est qu’il agit selon l’intention. »

 

LA CUISINE DU CHOCOLAT

 

 Au Mexique, on l'incorpore encore à des boissons, en le faisant fondre dans de l'eau ou du lait, en le montant avec un fouet et en y ajoutant du miel, du sel ou du piment. Ce cacao entre dans la composition de nombreuses boissons populaires comme

-         l'atole, composée de pâte de maïs, de peau de graines de cacao, de chocolat, de clous de girofle, de racines de maïs et de roucou délayés dans de l’eau.

-         le tescalate, boisson froide réalisée en diluant dans de l’eau du maïs moulu, du sucre roux, du chocolat, de la cannelle, du roucou et des tortillas séchées.

-         Tejate : du maïs nixtamalisé et torréfié, des fleurs de cacao séchées, des noyaux grillés de mamey réduits en poudre, du sucre ou du miel sont dilués dans de l’eau.

-         Champurrado : de l’eau, du chocolat et du sucre roux.

-         Popo : froide et mousseuse à base de cacao, de riz, de maïs nixtamalisé, de racine de cocolmecate, de cannelle et de sucre hachés finement et battus dans de l’eau

-         La peau amère des graines de cacao est incorporée dans la  pâte de certains tamales

-         Le mole poblano, une sauce où le chocolat entre en quantité homéopathique. Cette manière de faire tient à la fois des qualités gustatives et gastronomiques du chocolat qui ravive la couleur et le goût et des souvenirs des rites ancestraux. 

Le chocolat avait enfin conquis le monde entier. De gourmands pâtissiers le transformèrent en de sublimes gâteaux : Sacher Torte, Fondant, Reine de Saba, tartes, soufflés, cakes, glaces, sorbets,  truffes, des sauces au chocolat. On met toujours un peu de chocolat dans la lamproie à la bordelaise.


Mots-clés : Technorati

le 28.03.08 à 19:22 dans Histoire des aliments
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Commentaires

Des erreurs à corriger…

L'article « Le chocolat, c'est bon — Les propriétés du chocolat » comporte bien des erreurs :
• il confond cacao et chocolat. C'est le « cacao », et non le chocolat qui entre dans la composition des boissos mousseuses méso-américaines ;
• les « fleurs de cacao » n'ont aucun rapport avec le cacao ! Or la « recette » le laisse entendre… Ce sont les fleurs de l'arbre Quararibea funebris ou Q. quatemalteca, de la famille des Malvacées ;
• il ne s'agit pas du mamey (« abricotier des Antilles »), mais du Pouteria sapota (Jacq.) H. Moore & Stearn], de la famille des Sapotacées, ou sapote, voire sapote mamey ;
• comment peut-on torréfier du maïs après une nixtamalisation ? La cuisson dans une solution de chaux donne une pâte !
• le champurrado est traditionnellement constitué de farine de maïs, de chocolat, de sucre roux, de cannelle et d’eau ;
• la peau de graines de cacao ? Les coques, ou pelures, n'entraient pas dans les boissons ;
• l'atole est une bouillie « claire » à base de farine de maïs détrempée, qui était le breuvage courant des Indiens, antérieur à l’adoption du chocolat. Du chcolat dans sa mise en œuvre ???
Etc.
Cela n'est pas sérieux…

Chocolatophile - 23.05.13 à 13:39 - # - Répondre -

Des erreurs à corriger: réponses

 Cher ou chère chocolatophile,  je réponds à vos remarques point par point

1- L'article ne confond pas cacao et chocolat car il y est bien précisé :" le cacao entre dans la composition de nombreuses boissons populaires"

2- concernant la tejate, très ancienne boisson aztèque, cette boisson est composée de masa (farine de maïs nixtamalisée délayée dans de l'eau, de cacao fermenté et grillé, de graines de mamey ( je persiste, la mamey sapote, fruit du Pouteria sapote se nomme indifférement mamey, zapote ou sapote dans les recettes mexicaines) , de noix de pécan ou de cacahuètes broyées (selon la saison) et de rosita de cacao. La rosita de cacao est bien la fleur du Quararibea funebris, une plante aromatique, mais n'étant pas hispanisante j'ai fait la confusion d'autant que parfois cette rosita de cacao est appelée flor de cacao.

3 -  les grains de maïs sont nixtamalisés et ensuite broyés, la farine obtenue est utilisée fraîche ou sèche; sèche elle peut être grillé comme n'imorte quelle farine, mais je pense comme vous qu'elle est utilisée "nature" dans la majorité des recettes.

4- à propos du champurreda, nous sommes d'accord, à la recette d'origine d'auttres ingrédients se sont ajoutés au fil des temps.

5- L'atole est effectivement une boisson précolombienne à base de farine de maïs diluée dans de l'eau sucrée avec un jus de sucre de canne. Au fil des siècles des ingrédients nouveaux y furent incorporés comme le cacao, puis le chocolat, des épices comme la cannelle et la vanille; voire même du piment, tous restent facultatif. Et actuellement le lait remplace l'eau et le sucre le jus de canne.
Dans cet article je parle des recettes actuelles, celles que l'on peut consommer en Amérique centrale, réalisées avec les ingrédients que l'on trouve dans les magasins d'où parfois des l'utilisation de d'ingrédients différents de ceux des premières recettes.

6 - Cela n'est pas sérieux, c'est à voir et c'est vous qui le dites.  Suis-je sérieuse? je le suis toujours dans mon travail et mes articles, mais je me refuse absolument à me prendre au sérieux!  D'où ma réponse car si je n'était pas sérieuse,  ni honnête vis à vis de mes lecteurs, j'aurai pu simplement supprimer votre commentaire, comme cela est souvent fait sur les blogs.

segolene - 23.05.13 à 17:46 - # - Répondre -

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L'histoire des légumes, des potagers, du néolithique à nos jours en passant par les abbayes. Plus une cinquantaine de recettes de Michel Portos, cuisinier de l'année 2012 GaultMillau, avec les accords vins de Patrick Chazallet. De très belles photos d'Anne Lanta, une préface de Christian Coulon pour la beauté de l'ouvrage. alt : Widget Notice Mollat Analyse sur un ton léger des rapports des femmes au vin de l'Antiquité à nos jours, les interdits, les tabous, les transgressions, se ponctuant par quelques portraits de femmes du vin contemporaines. alt : Widget Notice Mollat

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