Boire et Manger, quelle histoire !
Le blog d'une historienne de l'alimentation

Source : http://sites.estvideo.net/cafe/chiffre.html

Echangé sur les marchés internationaux, le café est une matière première cotée en bourse. Les principales bourses sont Londres pour le Robusta et New York pour l’Arabica.  Les cours sont influencés par l’offre et la demande, par les informations sur les récoltes et par… la spéculation.

L'Expansion.com -  16/06/2010 17:44:00 

Le café flambe. Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), l'arabica pour livraison en septembre échangé sur le NYBoT-ICE US a touché 162,95 cents la livre, son plus haut niveau depuis début mars 2008, engrangeant plus de 12% par rapport à vendredi dernier. Le robusta (septembre) échangé sur le Liffe de Londres a grimpé jusqu'à 1.595 dollars la tonne, un sommet depuis début mars 2009.

"L'explosion des prix s'explique par des craintes de voir l'offre échouer à suivre la demande", commentaient les analystes de Commerzbank.

En effet, des tensions sur l'approvisionnement en provenance du Vietnam et d'Amérique centrale soutiennent les prix, tout comme des craintes sur la vigueur attendue de la récolte en cours au Brésil, premier producteur mondial de café, selon Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. De plus, la demande continue de se renforcer sur les principaux marchés d'importation que sont l'Europe, le Japon et les Etats-Unis.

"Les marchés se rattrapent après avoir mis du temps à prendre en compte" les tensions sur les fondamentaux de l'offre et de la demande, notait Kona Haque, analyste chez Macquarie, pour qui l'étendue du rebond est renforcée par un regain d'intérêt des investisseurs spéculatifs à la faveur d'un léger affaiblissement du dollar.

"L'équilibre offre-demande du marché de l'arabica suggère une autre saison de déficit en 2009/2010", souligne aussi l'analyste, rappelant par ailleurs que les stocks européens de café se sont affichés en baisse au mois d'avril.

Le billet vert est tombé mercredi à 1,2353 dollar pour un euro, son plus bas niveau en quinze jours, rendant ainsi plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollar pour les investisseurs munis d'autres devises. »

 

On observe une surproduction cyclique depuis la libéralisation du marché entrainant un déséquilibre de l’offre et de la demande et par conséquent une baisse des prix aux producteurs et donc de leur revenu. 120 millions d'individus vivent du café dans le monde, cet effondrement des cours du café a donc des répercussions importantes : misère et sous-alimentation, exode rural et dégradation des sols dans les plantations laissées à l’abandon. Actuellement, le prix de l’arabica au producteur est environ de 0,70 US/livre (moitié moins pour l’arabica). Le prix au producteur du café équitable est vde 1,260 US/livre. Comparés aux cours de la bourse… je vous laisse réfléchir. Et nous payons notre petit noir au zinc entre 1,50 € et 6 € selon l’endroit.

 

1,5 milliard de tasses sont bues chaque jour sur la planète, la France est au 5^ème rang des buveurs de café avec 7 kg/habitant et /an et 5,3 millions de sacs importés, 90% des français en boivent tous les jours, 85% tous les jours dont  79% au petit déjeuner et 8% après le déjeuner. Nature ou au lait, irish coffee ou café viennois, sucré ou parfumé à la cardamome, brulant ou frappé, le café aura toujours ses amateurs. L’arôme du café est un parfum délicieux et son absorption est un plaisir sans cesse renouvelé. Il réchauffe, il réconforte, il fait plaisir. Combien de fois avons-nous refait le monde autour d’une tasse de café ? C’est une boisson qui fait l’unanimité dans le monde quelque soit la forme sous laquelle elle est bue.

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